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pour commencer l’année

homélie du 1ier janvier 2008

« Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse rayonner sur toi son visage et t’accorde sa grâce ! Que le Seigneur porte sur toi son regard et te donne la paix ! » (Nb 6,24-26) Ce souhait que nous avons entendu dans le livre des Nombres, considérons qu’il se réalisera chaque jour de l’année qui vient. Chaque jour, redisons-nous que le Seigneur nous garde, fait rayonner sur nous son visage... Parfois nous le sentirons très clairement, et parfois les événements pourront nous en faire douter. Mais sachons bien que la grâce de Dieu est toujours avec nous. Chaque jour le Seigneur nous prendra en grâce, car le Christ est né dans le monde pour que nous devenions les fils de Dieu (Ga 4,5). Regardons dans la crèche le Fils de Dieu qui s’est fait homme. S’il est devenu l’un de nous, c’est pour que nous puissions devenir comme lui fils, fille de notre Père qui est aux cieux. Je reviens de quelques jours dans la Forêt Noire, et j’ai été frappé de découvrir combien le mystère de la Nativité est partout présent. Non seulement dans les crèches construites pour l’occasion, mais sur de nombreux tableaux dans les églises se trouvent représentées les scènes de l’annonce à Marie, de la naissance du Christ, de la visite des mages, de la présentation de Jésus au temple. On dirait là-bas que le christianisme est centré sur l’incarnation du Fils de Dieu, et c’est très beau. Rappelons-nous toute cette année que le Fils de Dieu s’est fait homme pour que nous puissions vivre en fils, en fille de Dieu, non pas comme des gens orphelins qui n’ont pas de père qui veille sur eux, qui leur ouvre le chemin, mais comme des gens qui peuvent s’en remettre à leur Père et suivre ses sentiers.

Tous les événements de notre année, nous pourrons, comme Marie, les méditer dans notre cœur (Mt 2,19), que nous comprenions ou pas ce qui est en train de nous arriver. Je vous souhaite de vivre tout unis à Dieu, sans suspicion envers lui mais dans la confiance, sachant qu’il est votre Père. Et je voudrais vous donner une devise, qu’on tire d’une autre lettre de saint Paul : « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. » (Rm 8,28) Cela ne veut pas dire que Dieu enverrait les épreuves pour nous faire du bien, mais qu’il est capable, lorsque nous l’aimons, lorsque nous restons attachés à lui, de tourner le mal en bien, de rendre profitable ce qui pourrait nous abîmer à première vue. Dieu est capable de tout faire concourir à notre bien, et il le fera. S’il nous arrive une épreuve, n’allons pas penser que nous sommes punis, que nous le méritons. Mais avec la force du Christ nous la traverserons et le mal ne nous submergera pas. Et s’il nous arrive un événement heureux, n’hésitons pas à le savourer, à jouir de notre bonheur, sans arrière pensée, sans nous dire : “c’est trop beau pour durer”, ou bien : “je n’ai pas le droit d’être si heureux quand d’autres sont moins chanceux que moi...” La bonté de Dieu se dévoile à chacun à sa manière, et il attend de nous simplement que nous nous ouvrions à elle dans la confiance. Dieu veille sur nous comme sur des enfants bien-aimés.