Une autre joie est celle des supporters de l’équipe nationale de football quand elle remporte la coupe du monde. Oui, peut-être que la joie qui embraserait le pays si la Belgique gagnait la coupe du monde nous donne une petite idée de la joie des disciples. Car le Christ a remporté une victoire décisive sur l’adversaire, l’auteur du péché et de la mort, qui nous concerne tous, qui nous libère tous. Et pas pour 4 ans mais pour toujours. Cette joie de la victoire, laissons-la couler en nous, par exemple en écoutant l’ouverture de l’oratorio de l’Ascension de Bach. Le Christ est vainqueur du péché et de la mort, définitivement.

Et c’est notre victoire ! Nous voilà au pied du troisième sujet de joie : cette victoire du Christ, nous y sommes attirés par son amour. Nous la remportons avec lui. Rappelez-vous ces paroles du même chapitre de saint Jean : « Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. » (Jn 14,2-3)

Avec le Christ, notre humanité est introduite au plus intime de Dieu, au cœur de la Trinité. C’est la logique de l’amour que de vouloir être tout uni à celui qui est aimé. Et voilà que le Christ monté dans la gloire du Père est l’interface qui permet cette union profonde de Dieu et de l’homme, pourtant si différents au départ. La place que Jésus nous prépare est celle d’un amour plus intense que toutes les amours que nous avons pu vivre sur la terre, alors que pourtant beaucoup d’entre nous diront que sur la terre on vit déjà de belles amours ! Nous vivrons l’amour fondamental, celui qui à notre insu nous fait exister depuis notre origine, celui qui nous conduira de sommets en sommets, sans que l’éternité nous permette d’en faire une fois le tour.

Alors, soyons dans la joie nous aussi, rappelons sans cesse à notre cœur cette espérance, car « il est fidèle, celui qui a promis » (He 10,23)