Dieu est là, nous ne sommes pas abandonnés
homélie du 1er dimanche de l’Avent, 1er décembre 2024
Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche », dit Jésus après avoir évoqué le moment où ce monde et sa logique seront à bout de course. L’épuisement du monde ne nous mène pas nulle part, il conduit à quelque chose, et c’est quelque chose de grandiose : la venue du Fils de l’homme, depuis le monde divin jusqu’à nous, avec puissance et grande gloire. Impossible de savoir quand, impossible de savoir si notre monde est suffisamment au bout du rouleau ou pas, mais la fragilité du monde est pour nous signe d’espérance, tandis que pour ceux qui ont mis tous leurs espoirs dans cette vie-ci cette fragilité du monde leur donne des insomnies.
Ce que Dieu voit et qui change le monde
homélie du 32e dimanche B, 10 novembre 2024
Pour bien saisir cette page d’Évangile, il est bon de s’imprégner du contexte : Jésus est arrivé à Jérusalem, il écrit les dernières pages de sa vie terrestre ; après avoir accompli tant de guérison, après avoir enseigné longuement, il accomplit ses ultimes actions.
Je place mon bonheur entre tes mains
homélie du 28e dimanche B, 13 octobre 2024
À chacun se pose la question : quel est le sens de ma vie ? L’auteur du livre de la Sagesse dit qu’au lieu de vivre comme un insensé, il a cherché la sagesse plus que l’argent, plus même que la santé ! En nous mettant à son école nous éviterons d’arriver au soir de notre vie en nous disant : j’ai couru pour des riens !
Jésus et le pape en avion
homélie du 27e dimanche B, 6 octobre 2024
Un professeur de religion dans le secondaire demandait à ses élèves : dans la Bible il y a deux sortes de mariage : un mariage où on peut divorcer, et un mariage où ce n’est pas possible ; lequel des deux est le mariage de l’Ancien Testament ? Lequel des deux est le mariage selon Jésus ? Les élèves se dirent entre eux : Jésus est bienveillant et tolérant ; sûrement il a compris qu’il y avait des cas où on pourrait se remarier, tandis que dans l’Ancien Testament c’est un Dieu exigeant et dur, qui a imposé un mariage pour toujours. Voilà ce qu’ils se disaient, et après avoir entendu l’Évangile d’aujourd’hui vous savez que ce n’est pas ainsi qu’il faut réfléchir (Mc 10,2-16).
Le christianisme, religion des sauvés
homélie du 25e dimanche B, 22 septembre 2024
Dans le christianisme, Dieu montre un visage de miséricorde envers tous les pécheurs. Hier, nous fêtions saint Matthieu et nous nous rappelions avec joie que même un publicain a reçu sa place parmi les Douze, ceux qu’on appelle apôtres c’est-à-dire ceux qui sont les représentants directs du Christ auprès de ceux à qui il les envoie. Ainsi, un pécheur notoire devient représentant du Christ, quelle révolution ! Cette révolution, nous pourrions penser qu’elle repose sur un simple changement de conception : avant on pensait que Dieu était terrible avec le pécheur, maintenant nous découvrons qu’il n’est pas comme cela, mais qu’il est tendre et plein de pitié même pour l’homme qui s’égare. Le pécheur serait sauvé parce qu’il apprend qu’il n’est pas si loin de Dieu finalement. Or, présenter le salut ainsi, c’est se tromper lourdement sur la mission du Christ.
Amis de Dieu en toute circonstance
homélie du 24e dimanche B, 15 septembre 2024
Les apôtres sont à un tournant de leur vie de foi, de leur relation avec le Seigneur Jésus. Ils sont capables d’une très belle profession de foi, après un an ou deux de compagnonnage avec Jésus : « tu es le Christ », autrement dit le Messie de nos espérances, celui qui doit délivrer Israël, celui dont nous attendons tout. Ils ont bien démarré, mais maintenant ils doivent passer la deuxième vitesse de la foi, et Jésus va les faire entrer dans cette nouvelle dimension en leur annonçant ses souffrances à venir, son rejet par tous, sa mort, et aussi sa résurrection. Et là, nous voyons que la vitesse ne passe pas, les apôtres et Pierre en tête bloquent complètement à cette perspective. Pierre prend Jésus à part, pour lui faire des reproches. Le voilà devenu le maître du Maître, il lui faut enseigner l’auteur de la sagesse.
Honorer Dieu par le cœur
Homélie du 22e dimanche B, 1er septembre 2024
Nous venons d’assister à un fameux accrochage entre les pharisiens et Jésus (Mc 7). Il y en a beaucoup dans les Évangiles. Le débat tourne toujours autour de la question : qu’est-ce qui est important dans la religion ?
Le pain du ciel, le pain de la vie
homélie du 19e dimanche B, 11 août 2024
L’eucharistie, si grande ! Il nous est donné le pain du ciel, un pain qui ne vient pas du meilleur champ et du meilleur boulanger de la terre, mais qui vient de Dieu lui-même. De Dieu qui est l’auteur de la vie, qui est la source de l’amour dont notre cœur a tellement soif.
L’Église et la confiance en Jésus Christ
homélie du 12e dimanche B, 23 juin 2024
Voilà que Jésus a passé une journée bien fatigante à enseigner. Le soir venu, il invite ses apôtres et quelques autres à « passer sur l’autre rive » (Mc 4,35), c’est-à-dire hors du monde juif, vers le monde païen de ceux qui ne connaissent pas Dieu et dont on se demande comment ils nous accueilleront. Cette barque des apôtres, nous pouvons y voir une préfiguration de l’Église, envoyée au long de chaque époque vers ceux qui ne connaissent pas encore le Christ et l’espérance qu’il nous donne, et même vers ceux qui le combattent.
Notre vie, renouvelée
homélie du 5e dimanche de Pâques, 28 avril 2024
Quand nous entendons beaucoup de signaux qui témoignent d’une Église fatiguée, c’est bon de renouer dans notre cœur avec le rayonnement de l’Église primitive. Cette Église, d’emblée contredite dans la société du temps et invitée au silence, se développe joyeusement et avec intrépidité. Elle « marche dans la crainte du Seigneur », disent les Actes, c’est-à-dire avec la conviction affirmée il y a peu par saint Pierre qu’« il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5,29). Ainsi, libérée de l’esprit du monde, elle est réconfortée par L’Esprit Saint et elle se multiplie (Ac 9,31).
Qui nous fera voir le bonheur ?
homélie du 3e dimanche de Pâques, 14 avril 2024
Il y a quelques jours, l’archevêque de Malines-Bruxelles était interviewé à la radio par une journaliste pour qui c’était évident que l’Église allait mal et que son avenir passait par une « modernisation ». Il fallait être une Église un peu plus comme tout le monde, et accepter les requêtes de la bien-pensance actuelle. Et qu’importe s’il nous fallait renoncer à tout ce qui est contestation des modes de vie où Dieu n’a rien à dire. Le salut de l’Église viendrait du monde. Mais à ce prix là, pourquoi maintenir une telle institution qui se viderait de l’intérieur ? À la radio, il n’a pas été possible de parler de la mission fondamentale de l’Église, peut-être parce que c’est indécent de parler de Dieu en public ou qu’on aurait l’impression d’être envoyé de la planète Mars. Mais ici, dans l’homélie, nous pouvons apprendre des textes de ce dimanche la raison d’être de l’Église et l’assurance de son avenir.