Si tu veux voir la bonté de Dieu…
homélie des confirmations, Quaregnon, 16 octobre 2016
Jésus affirme{joomplu:38} que Dieu fera justice à ceux qui crient vers lui jour et nuit. Je dois vous faire une confidence : je me suis déjà demandé si c’était vrai… Dans ma vie j’ai prié pour des choses sans les obtenir. J’ai demandé avec insistance la guérison d’une personne très chère et elle n’a pas guéri, elle est partie pour le ciel. Je me suis demandé si ça valait la peine de crier vers Dieu, s’il y avait quelqu’un qui écoutait là-haut. Maintenant, avec le recul, je peux vous dire que si : c’est vrai, il y a quelqu’un qui écoute, et il répond, même si ce n’est pas toujours avec la réponse attendue.
Nous demandons le maximum
homélie du 28e dimanche C, 9 octobre 2016
C’est{joomplu:2} étonnant que Jésus dise à un seul des lépreux : ta foi t’a sauvé ! Car en fait tous les dix ont été purifiés de leur lèpre suite à leur prière à Jésus ; ne pourrait-on pas dire de tous que leur foi les a sauvés ? Eh bien non, un seul s’entend dire cela, celui qui est revenu à Jésus pour initier une relation plus personnelle avec lui, pour « rendre gloire à Dieu ».
le Père a dégagé ton chemin
homélie pour des professions de foi, Ath, 11 septembre 2016
Si{joomplu:528} un enfant a quelque chose à demander à son père, il attend de voir s’il est bien ou mal tourné, disposé. Si on a fait du mal à quelqu’un, et qu’on a le courage d’aller lui demander pardon, avant de paraître face à lui on va quand-même vérifier si sa colère s’est un peu apaisée.
Et Dieu, est-ce qu’on a une idée de son humeur devant le mal que nous faisons ? Il pleure avec celui qui est blessé, méprisé, moqué, volé, trahi. Et il crie à celui qui fait le mal : arrête ! Combien de temps vas-tu encore répandre le malheur ? Mais ensuite, après avoir pleuré avec l’offensé et avoir crié à l’offenseur de revenir à la justice, que fait-il lorsque celui-ci vient en disant : je te demande pardon, je veux revenir à toi ? Est-ce qu’il lui dit : minute, il va d’abord falloir payer ? Non, il dit : moi j’ai tout payé. Par la mort de mon Fils sur la croix j’ai payé tout le mal que tu as fait. Maintenant, viens goûter la réconciliation, l’accueil dans la maison de mon cœur, viens savourer la fête que je vais faire parce que tu reviens et que ça me remplit de joie !
Jésus est-il cohérent ?
homélie du 15e dimanche C, 10 juillet 2016
On connaît bien ce texte{joomplu:20}, il est devenu un des classiques de l’enseignement chrétien. Et de la même manière qu’un autre classique, l’enseignement de Jésus sur le mariage indissoluble, cette intervention de Jésus a lieu à une occasion pénible : un docteur de la loi se lève pour mettre Jésus à l’épreuve.
Mettre Jésus à l’épreuve, cela peut être motivé par le désir de le dénigrer, de le couvrir de ridicule. Mais cela peut venir aussi d’une recherche honnête : ce que Jésus dit résiste-t-il à la difficulté? Jésus est-il cohérent? Son enseignement est-il solide? En ce sens, je vous invite tous à mettre Jésus à l’épreuve et à l’écouter parler.
« Renoncer à soi-même… » : quelle drôle de com’ !
homélie du 12e dimanche C, 19 juin 2016
Nous voici{joomplu:90} devant un des passages qui nous déplaisent le plus dans l’évangile. « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » (Lc 9,23-24) Comment les apôtres pensaient-ils motiver des futurs disciples avec ça ? Ils ne nous ont pas caché cet enseignement du Christ, et nous trouvons là un point essentiel de la condition du disciple dans le monde.
« elle a montré beaucoup d’amour »
homélie du 11e dimanche C, 12 juin 2016
Une{joomplu:527} pécheresse fait irruption chez Simon le pharisien pour voir Jésus, pour être près de lui (Lc 7,36ss). La démarche de cette femme nous apprend beaucoup sur le péché, sur le cœur humain et sur le cœur de Dieu. « pécheresse », pour nous c’est une bière ! Et cela évoque une femme de mauvaise vie. Luc n’est pas si explicite. Lui qui connaît bien le grec trouve un seul mot pour la désigner : « une pécheresse », en grec, amartôlos, qui signifie : « qui fait fausse route, qui se trompe ». Et cette femme semble avoir fait tellement fausse route qu’elle est toute entière qualifiée par son péché, comme si elle y était si enfoncée qu’elle ne dépasse plus de cette coque qui l’emprisonne.
Dieu a visité son peuple, mais nous sommes aveugles
homélie du 10e dimanche, 5 juin 2016
Pour{joomplu:39} cette veuve de Naïm (Lc 7,11), la vie reprendra-t-elle comme avant la maladie ? Après cet événement, la foule conclut que « Dieu a visité son peuple ». Avoir vécu d’aussi près la visite de Dieu ne manquera pas d’avoir un impact sur leur vision de la vie. Et aujourd’hui, à quelle occasion disons-nous « Dieu a visité son peuple » ? Hier à vêpres nous lisions : « la bonne nouvelle progresse dans le monde entier » (Col 1,6). Et pourtant chez nous nous la voyons plutôt mal en point. Ne sommes-nous pas entré dans cette autre perspective : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » (Lc 18,7-8)
la présence réelle
homélie de la fête du Saint-Sacrement, 29 mai 2016
Vous{joomplu:6} êtes venus ce matin, comme la foule partie à la suite de Jésus et qui le retrouve alors qu’il avait pris un peu de vacances à Bethsaïde. Et que fait Jésus ? Il vous fait bon accueil comme il fit bon accueil à la foule de jadis. Avez-vous faim ? Avez-vous pensé à aiguiser votre faim ? C’est un des gros problèmes de l’homme moderne, de ne pas avoir très faim, de rester tranquillement chez soi comme les villageois chez qui les apôtres voulaient renvoyer les gens et qui finalement ne sauront rien de ce qui s’est passé ce jour-là dans ce champ des alentours de Bethsaïde. Aujourd’hui à Ath beaucoup de gens ne sauront pas ce qui s’est passé ce matin dans cette église.
la joie de l’ascension
homélie du jour de l’Ascension, 5 mai 2016
Comment{joomplu:414} les disciples pouvaient-ils s’en retourner tout joyeux à Jérusalem, alors que Jésus venait de les quitter pour toujours ? À vues humaine, c’est totalement incompréhensible. Partons donc à la recherche des sources de leur joie. Cette joie s’enracine dans la conscience de l’identité de Jésus, qu’ont les disciples. Ils ont compris qu’il vient du Père et qu’il retourne à lui. Il ne va pas dans un lieu inconnu, comme cela nous arrive à notre mort, mais auprès de celui à qui il a vécu tout uni durant sa vie terrestre. « Si vous m’aimiez, avait dit Jésus, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. » (Jn 14,28) Il ne part pas pour une existence vague et incertaine, il part pour une vie d’amour intense avec son Père et avec tous les saints qui le rejoindront. Et de plus, à la différence de nous, il part déjà avec son corps ressuscité. Il n’y a pas cette dissociation éprouvante de l’âme et du corps que nous vivons à la mort d’un proche. Voilà une première source de joie : Jésus part pour un pays heureux, resplendissant, auprès de son Père tant aimé.
Écouter l’Église, comment ?
homélie du 6e dimanche de Pâques, 1er mai 2016
Comment{joomplu:10} est-ce possible qu’il y ait une Église qui a autorité pour enseigner au nom de Dieu ? Devons-nous vraiment écouter l’Église, et qu’est-ce que cela signifie ? Voilà les questions que je voudrais aborder aujourd’hui, car le Seigneur a dit à ses apôtres : « l’Esprit de vérité […] que le monde est incapable de recevoir parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas, […] lui le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit… » (Jn 14)
Comment le Christ nous rencontre-t-il ?
homélie du 3e dimanche de Pâques
Les apparitions{joomplu:42} du Christ ressuscité à ses disciples dans les semaines qui ont suivi la résurrection nous sont précieuses car elles continuent de nous montrer comment a lieu la rencontre du Christ aujourd’hui, 2000 ans plus tard. C’est le chemin de tout disciple vers le Christ qui nous est raconté. Lisons ce récit de Jn 21 dans cette perspective.