Les aventures de la Parole à semer
homélie du 15e dimanche A, 12 juillet 2020
{joomplu:539}Quand Jésus raconte cette parabole du semeur, il y a déjà quelques temps que les apôtres l’accompagnent, et ils ont eu l’occasion de constater la diversité des réponses à Jésus. Ils ont vu certains l’accueillir inconditionnellement dans leur vie, au point de changer de façon de penser et de comportement. Ils ont éprouvé avec peine le refus sur lequel Jésus a butté plus d’une fois. Mais aussi toute la gamme des accueils enthousiastes qui se sont terminés en abandon ou en indifférence. Et aujourd’hui nous nous posons les mêmes questions que les apôtres et nous nous demandons : que faut-il pour que nos enfants, nos petits-enfants, nos amis, nos collègues accueillent aussi l’Évangile dans leur vie ?
Une audace sans pareille
homélie du 12e dimanche, 21 juin 2020
{joomplu:144}Nous voilà mis aujourd’hui devant les difficultés auxquelles est confronté celui qui ose parler du Seigneur ou de sa foi. Cela nous le vivons tous. Il suffit de regarder la gêne qu’il y a à en parler autour de soi, en famille ou au travail. Jésus nous dit : « ne craignez pas les hommes », « ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ». C’est donc que nous serons amenés à les craindre ! Faisons un très bref survol de cette adversité à laquelle le croyant est confronté.
Dépouillés pour vivre de la présence du Christ
homélie de la fête du Saint-Sacrement
{joomplu:542}Quand Moïse donne la clé de l’expérience difficile que le peuple hébreu a vécue au désert en sortant d’Égypte, il dit : ton Dieu t’a imposé cette longue marche « pour te faire passer par la pauvreté… et savoir ce que tu as dans le cœur » (Dt 8, 2). Et il t’a donné la manne, « pour que tu saches que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. » (v.3) C’est instructif de comprendre la pédagogie de Dieu avec son peuple, qui continue avec nous. Pourquoi agir ainsi ? Pour nous sauver, pour nous préserver de nous assurer par nous-mêmes notre avenir, notre salut.
Les merveilles de Dieu
homélie de la fête de Pentecôte 2020
Tout homme verra le Christ
homélie du 5e dimanche de Pâques, 10 mai 2020
{joomplu:86}Jésus veut nous donner accès au Père, à sa demeure, à son cœur. Qui peut trouver un bonheur durable et profond ? Qui est capable de répandre ce bonheur autour de lui ? C’est celui qui mène sa vie en lien avec le Père. Celui qui peut se regarder comme enfant bien-aimé du Père. Celui qui peut regarder chacun comme cela et l’aimer comme cela, du plus proche au moins attirant. Jésus sait que nous avons tant besoin du Père.
À nous la victoire de Dieu !
homélie du 3e dimanche de Pâques, 26 avril 2020
{joomplu:539}2000 ans après les événements racontés dans les évangiles, nous pourrions facilement prendre ces textes comme des récits empreints de merveilleux, des contes du passé pour redonner confiance aux gens. C’est une tendance intellectuelle forte dans notre monde imbu de son point de vue pseudo-scientifique. Alors, pour me désinfecter de cette tendance, j’aime bien regarder l’effet de la rencontre avec Jésus sur les apôtres. Nous n’avons pas un film biographique sur saint Pierre, mais nous avons quelques données de l’histoire. Nous savons par exemple que le christianisme était arrivé à Rome sous le règne de l’empereur Claude, dans les années ’40, au sein de la communauté juive. Cela veut dire que dès les années ’30 on a annoncé dans les synagogues que Jésus était le Seigneur et que le Père l’avait ressuscité des morts. Ça s’est fait avec difficulté, comme le racontent les Actes des apôtres ou le décret d’expulsion des juifs de Rome par l’empereur Claude (v.49). Ça s’est fait avec des persécutions immédiates. Ça s’est fait avec une audace proportionnée à ces persécutions.
Le sens de la vie
homélie de la Veillée pascale 2020
{joomplu:33}Cette crise du coronavirus nous donne un vif sentiment de notre impuissance. C’est l’occasion de nous poser la question du sens de notre vie, car c’est clair maintenant que la valeur de notre vie ne réside pas dans ce que nous sommes capables de réaliser.
En bénissant le feu tout à l’heure, nous avons demandé au Seigneur : « accorde-nous, durant ces fêtes pascales, d’être enflammés d’un si grand désir du ciel que nous puissions parvenir, avec un cœur pur, aux fêtes de l’éternelle lumière ».
Disciple en tous temps
homélie du 5e dimanche de carême, 29 mars 2020
{joomplu:158}Aujourd’hui nous recevons deux messages qu’il est très important de tenir ensemble. Le premier c’est que Jésus est l’envoyé du Père. Il n’est pas un envoyé comme ceux que l’on a déjà connu, comme les prophètes d’autrefois : lui, il est le Seigneur de la vie, au point que la mort ne peut pas lui résister. Personne n’a fait ce qu’il a fait. Nous le voyons lorsqu’il ramène à la vie Lazare qui était mort depuis plus de quatre jours. Jésus est l’envoyé du Dieu de vie, il l’appelle Père et il a avec lui une intimité qu’on n’a encore jamais vue : « je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours » (Jn 11,42). Ce que Jésus fait là est bouleversant, et un certain nombre de personnes vont mettre leur foi en Jésus suite à cet événement. Mais elles devront encore progresser dans la foi, car il leur faudra accepter aussi le second message, bien plus difficile à recevoir.
Une lumière qui dérange et réjouit
homélie du 4e dimanche de carême A, 22 mars 2020
(une homélie entièrement dédiée à mes «paroissiens web», car je ne prêchais pas aujourd’hui)
{joomplu:374}Aujourd’hui, Jésus, la lumière du monde, guérit un aveugle de naissance (Jn 9). La boue dont il enduit les yeux de l’aveugle nous renvoie à la poussière à partir de laquelle Dieu crée l’humanité (Gn 2,7), à laquelle s’ajoute ce qui vient de l’humanité du Fils de Dieu lui-même, ici sa salive. Si Dieu guérit cet homme, c’est parce qu’il est le Créateur et parce qu’il s’est risqué lui-même dans le monde, il s’est fait homme tout entier. Ô Jésus, donne-nous de savoir que tu es proche de nous, que tu ne nous regarde pas de loin mais que tu as visité toute notre humanité !
Un temps de soif bienheureuse
homélie du 3e dimanche de carême, 15 mars 2020
{joomplu:154} Nous voici pris dans une sorte de carême forcé. C’est un temps de dépouillement, comme le carême, mais qui va plus loin que ce que nous étions prêts à vivre. Et si, au lieu de râler ou de nous attrister, nous choisissons volontiers ces privations en tous genre — privation de visites, de présences aimées, de loisirs, d’activités qui nous font exister —, alors notre cœur pourra grandir et se dilater.
La confiance ouvre la grande vie
homélie du 2e dimanche de carême, 8 mars 2020
{joomplu:157}À quoi se mesure la réussite de la vie ? Certains pensent qu’une vie belle est une vie où on a pu vivre plein de petits bonheurs. Cela me paraît trop court. Cela ressemble à un collier de perles où il n’y a pas de fil pour tout relier. Cela ne fait pas une vie belle, mais simplement une vie où on s’est bien occupé et qui termine en queue de poisson devant la mort. Car alors la mort est ce qui vient nous ravir ce qui faisait notre vie. Quel serait plutôt le fil qui permet de faire une belle vie. Il me semble que c’est la confiance, celle que nous avons patiemment tissée tout au long de nos choix, qui peut donner la consistance de notre vie.