Libérés par l’amour
homélie du 5e dimanche de carême C, 7 avril 2019
Par la bouche{joomplu:377} du prophète Isaïe (Is 43,16-21), Dieu annonce du nouveau, une restauration du monde plus grande que la sortie d’Égypte à travers la mer dont le peuple continuait de faire mémoire. Quelle est cette libération plus forte que l’Exode, que le Seigneur prépare pour bientôt ? Comment serons-nous libérés du mal que nous faisons et de celui qu’on nous fait ? La société aujourd’hui est très dubitative à ce sujet. Le choix qui avait été fait de minimiser le mal pour ne pas avoir à porter de condamnation, de dire : tout est permis… ce choix vient butter contre toutes les formes d’abus que l’on dénonce et que l’on traque de plus en plus finement. Ainsi l’humanité se divise à nouveau entre accusateurs et accusés, tandis que les médias jouent le rôle de pilori moderne. Avec cela nous ne sommes pas libérés du mal, et nous croyons qu’il n’est que chez les autres jusqu’au jour où nous le découvrons en nous aussi.
Soigner notre cœur
homélie du 3e dimanche de carême, 24 mars 2019
« Qu’est-ce{joomplu:386} que j’ai fait au bon Dieu pour qu’il m’arrive cela ? » On entend encore souvent cette réaction. Ou bien, de quelqu’un qui souffre : « il n’a pas mérité cela ». C’est une réaction naturelle en nous, un vieux fond païen : quand survient un malheur, une solution est de l’interpréter comme une punition divine. Aujourd’hui Jésus écarte cette vision de la vie et de Dieu : « Pensez-vous ? Eh bien je vous dis : pas du tout ! » (Lc 13) Les malheurs de la vie ne sont pas des punitions de Dieu. Pourtant Dieu peut nous parler à cette occasion, et Jésus le relève aussitôt : « mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ».
Être ami de celui qui est la lumière du monde
homélie du 2e dimanche de carême, 17 mars 2019
Par{joomplu:379} cet évangile nous plongeons au cœur du drame de la vie de Jésus, nous sommes au pied de sa montée tragique à Jérusalem. C’est l’occasion de méditer sur la visite du Seigneur dans les drames de nos vies.
Nous sommes dans un contexte difficile, où Jésus apprend à ses disciples que pour le suivre il faut porter sa croix chaque jour. On peut s’étonner que le pèlerinage de la foi soit un chemin qui présente des difficultés. Mais le chemin de la lumière au milieu du monde est escarpé au milieu des embûches de satan et de notre tendance au découragement.
Tentés comme le Christ, fermes comme le Christ
homélie du 1er dimanche de carême C, 10 mars 2019
Le peuple{joomplu:189} hébreu devait offrir les prémices des récoltes pour se rappeler tout ce que Dieu avait fait pour lui. Nous venons à la messe pour nous rappeler que le Christ est vainqueur du mal. Et c’est si important de s’en rappeler aujourd’hui (voir l’homélie du mercredi des cendres ci-dessous). Pour affronter le mal, Jésus va vivre les tentations au désert (Lc 4). Il mène le combat spirituel, pour nous apprendre à mener le combat à sa suite. Jésus vit des manques, des manques de biens légitimes, résumés ici dans sa faim. Le diable lui suggère de se servir lui-même. Combien de fois ne sommes-nous pas tentés de ressasser nos manques et de soit gémir sans fin devant Dieu comme si un gémissement de plus le ferait fléchir enfin, soit nous contenter nous-mêmes en nous servant même des personnes pour combler nos manques ?
Être tant aimé, cela change tout !
homélie du 8e dimanche C, 3 mars 2019
Cette semaine{joomplu:372} j’ai été habité par le désir constant de vous faire part de cette grande nouvelle : nous sommes tant aimés par le Seigneur ! Ce n’est pas quelque chose d’abstrait, mais de très personnel, qui correspond à la manière dont nous sommes faits à l’intérieur.
Une force de Dieu contre le mal
homélie du 7e dimanche C, 24 février 2019
Aujourd’hui{joomplu:545} je voudrais vous faire comprendre un peu la puissance toute divine que le Christ nous invite à déployer contre le mal. Et soyons clairs tout de suite : si c’est une puissance divine, lui seul peut nous en donner la force.
Élargissons nos cœurs !
homélie du 6e dimanche de l’année C, 17 février 2017
Tous{joomplu:2} nous aspirons au bonheur. Si quelqu’un nous dit : ce que je veux, c’est être malheureux, nous lui dirons qu’il y a sûrement quelque chose qui ne va pas dans sa tête et qu’il devrait se faire soigner. Quand on est jeune on se demande comment réaliser son bonheur. Puis on s’installe un peu, et apparaît la crainte que le bonheur présent disparaisse, ou plus tard encore une résignation amère qu’il est déjà passé. Mais Dieu nous veut heureux constamment, et il a mis en nous le désir de bonheur comme un grand désir de lui, notre Père, comme une tête chercheuse pour le trouver lui.
Le Christ sur qui on peut tout miser
homélie du 5e dimanche ordinaire, 10 février 2019
Pierre{joomplu:526} connaît Jésus depuis un moment, depuis qu’André son frère l’a présenté à Jésus qu’il avait rencontré auprès de Jean-Baptiste dont il était disciple. Pierre a déjà vécu quelque temps dans l’orbite de Jésus, tout en continuant son métier de pêcheur, mais aujourd’hui est un jour particulier. Voilà le moment où Pierre devient disciple, où il est institué pêcheur d’hommes, et c’est le jour où il choisit de faire confiance et agit en ne se fiant pas du tout à ce qui est humainement prévisible, mais en se fiant uniquement à la parole du Seigneur : « avance au large et jetez vos filets pour la pêche ».
Aujourd’hui, Dieu dans notre vie
homélie du 3e dimanche C, 27 janvier 2019
L’évangile{joomplu:151} d’aujourd’hui sonne comme un roulement de tambour. Le Fils de Dieu fait irruption dans le quotidien du monde. On va le reconnaître par ce qu’il apporte, et que les prophètes avaient vu de loin : il apporte l’extraordinaire révélation de l’amour de Dieu, il l’apporte « dans la puissance de l’Esprit Saint », et « sa renommée se répand » (Lc 4,14).
L’amour de Dieu, meilleur que tout
homélie du 2e dimanche C, 20 janvier 2019
Pour{joomplu:26} faire comprendre son amour à son peuple, Dieu avait souvent utilisé l’image du mariage : son engagement envers son peuple, c’était celui de l’époux envers son épouse. La joie de Dieu et des croyants, c’était celle des fiancés. (Is 62,5) Dieu avait montré de bonnes choses à son peuple tout au long de l’alliance avec Abraham, avec Moïse, avec les prophètes. Des choses qui préparaient la venue du Christ. Mais cette première alliance devait être dépassée, le processus de révélation de Dieu ne pouvait pas s’arrêter là. Cette première alliance était comme des noces, mais des noces où le vin vient à manquer.
le baptême qui nous sauve
homélie de la fête du baptême du Seigneur, 13 janvier 2019
Il y a quinze jour{joomplu:193} nous avons entendu les anges annoncer aux bergers qu’un enfant était né pour être le sauveur (Lc 2,11), comme ils avaient dit à Joseph qu’il sauverait son peuple de ses péchés (Mt 1,21). Devant l’enfant Jésus, personne ne pouvait se douter de la façon dont ce salut viendrait. L’évangile de cette fin du temps de Noël nous transporte 30 ans plus tard, au premier geste public de cette action de sauveur : le baptême par Jean sur les bords du Jourdain. C’est là que Dieu commence à sauver son peuple de ses péchés. Et qu’est-ce que cela veut dire ?