Voici l’un ou l’autre résultat de recherche ou conférence ou article, avec l’objectif de soutenir la foi et la recheche de la vérité. D’autres contributions se trouvent dans la rubrique « éthique » du menu des ressources.
Quelques mots sur la théologie du corps
conférence à Louvain-la-Neuve, 25 février 2015
Vous savez{joomplu:270} bien que la morale n’est pas première, mais qu’elle vient comme une réponse à la rencontre du Christ, à l’impression que l’amour du Christ produit en nous. En régime chrétien, la morale est «responsoriale». C’est la logique que l’on découvre par exemple dans les lettres de saint Paul, où après avoir dit dans ses premiers chapitres ce que Dieu a fait pour nous par le Christ, il dit comment se comporter en conséquence. Mais d’autre part la morale n’est pas à reléguer parmi les accessoires car elle dit comment vivre concrètement le commandement de la charité, et ce commandement est central.
1. Une vision de l’être humain
La morale ne se réduit pas à des «tu dois» ou «tu ne peux pas», mais elle repose sur une vision de l’homme. Cette vision donne le sens aux règles que l’on se donne. Elle décrit le bien que nous devons poursuivre par nos actions. Cette vision de l’homme permet aussi de dialoguer avec ceux qui ne partagent pas notre foi, parce que nous avons une humanité en commun. C’est au nom de cette humanité partagée que l’Église ne propose jamais sa morale en interne seulement, mais lance à tous une interpellation — ce qui ne manque pas d’en exaspérer un certain nombre. Il y a du sens à s’adresser à tous dans la mesure où les arguments avancés ne sont pas seulement des arguments religieux mais qu’ils peuvent être décrits par la raison. En même temps la Révélation aide la raison à aller bien plus loin que si celle-ci restait seule. C’est pourquoi ici l’Écriture aura une grande part, d’autant plus que le Concile Vatican II demandait que l’enseignement de la morale soit plus nourri de l’Écriture1.
la liberté de conscience
Texte d’une{joomplu:391} mini-conférence à Chimay dans le cadre d’une rencontre catholique-protestant-laïc
Dans le christianisme, l’homme ne surgit pas du hasard, mais il est voulu par Dieu. Cela ne veut pas dire que nous refusons l’idée d’évolution des espèces, mais nous disons que cette évolution a un sens : l’apparition d’un être vivant particulier, attendu par Dieu, imaginé par lui comme un partenaire : l’être humain, dont Dieu peut dire qu’il est à son image. Cette image de Dieu en l’homme demeure quoi qu’il arrive ensuite. Et en quoi consiste-elle ? Précisément dans la liberté.
Dieu est bon, et pourtant il y a la souffrance…
Conférence des « lundis de la miséricorde », Louvain-la-Neuve, 18 avril 2016
1. La grande question de la souffrance dans le cœur de l’homme
L’être humain{joomplu:4} ne fait pas que ressentir la douleur, il souffre. Parce qu’il a une conscience particulière de lui-même, parce qu’il est capable de se projeter dans le futur et se demande : que vais-je devenir ? Cela va-t-il continuer longtemps ? Ou : comment vais-je tenir ? Et dans les cas de séparation ou de deuil : comment vivrai-je sans toi ?
La souffrance est le contraire de ce qu’on attend de la vie. Nous ne sommes pas faits pour la souffrance. Il y a en nous — et c’est Dieu qui l’a mise — une aspiration énorme au bonheur. Et pourtant nous souffrons, nous sommes dans un monde où on souffre.
l’amour homosexuel et l’Église catholique
Notes de conférence, dont il faudra excuser les défauts de forme et la brièveté du propos. Merci aux lecteurs. (février 2017)
Contexte culturel
Il{joomplu:32} y a toujours eu des personnes de tendance homosexuelle, mais la question de l’homosexualité se pose dans une culture inédite, la culture occidentale post-chrétienne et sa fascination pour la liberté. La vision de l’homme et de l’amour héritée du christianisme, qui était encore celle de la société d’il y a 50 ans, est devenue marginale. À la place, il y a l’affirmation toujours plus véhémente de l’autonomie de la liberté. Le judéo-christianisme avait valorisé la liberté comme don de Dieu. Maintenant la liberté n’est plus don mais revendication. Alors que jadis la vie et l’amour étaient les grands absolus — entendu au sens de ce qui vaut par soi-même —, la liberté est devenue le seul absolu.