Un carême pour aimer comme Dieu
homélie du mercredi des cendres 2019
Pour nous{joomplu:92} souhaiter une bonne entrée en carême, les médias nous gavent des péchés de quelques hommes d’Église. C’est une nouvelle croix pour tous les croyants. Il ne faut pas que nous imitions leur façon de juger et de jeter le trouble. Et en même temps elle est très grave, la chute de celui à qui est confié le ministère de la sanctification, à qui il est demandé de donner Dieu. C’est le pasteur qui dévore ses brebis, comme déjà le prophète Ézéchiel l’avait dénoncé.
Habiter du côté de la lumière
homélie de la fête de la Chandeleur 2019
Syméon dit{joomplu:152} que le Christ est lumière pour éclairer les peuples. Comment est-il lumière ? Puisque le cours du jour et de la nuit n’a pas changé, nous comprenons qu’il s’agit d’une lumière intérieure, qui éclaire et réjouit le cœur, mais comment ?
Un nouveau regard sur notre vie
homélie du jour de Noël 2018
La science contemporaine{joomplu:155} nous donne de nouveaux indices de la grandeur de Dieu. Il y a 100 ans, à l’époque où des scientifiques croyaient que la science balaierait la religion, on ne savait pas encore à quel point l’univers était gigantesque1. Aujourd’hui, penser à sa taille ou à son âge donne le tournis. La dimension de l’univers est proprement inimaginable tant elle est grande. On en tire alors argument pour dire : si nous sommes si petits dans cet univers si vaste, c’est sûrement que nous sommes là par hasard, que la vie humaine n’a aucune signification particulière.
Les étapes de Dieu qui cherche l’homme
homélie de la veillée de Noël 2018
Dieu{joomplu:531} crée l’être humain, il l’aime et il veut que l’être humain soit aussi capable de l’aimer. Alors il lui donne la liberté, pour pouvoir aimer. Aussitôt surgit un gros problème pour Dieu : comment me faire connaître de l’homme ? Comment lui apprendre le chemin du bonheur ? Comment lui faire savoir que je l’aime et que j’attends d’échanger mon amitié avec lui, avec elle ? Comment lui faire comprendre que j’ai pour chacun un amour aussi fort que celui du fiancé pour sa fiancée, du mari pour son épouse ? (Is 62,4-5)
après la mort
homélie de la messe pour les défunts, 2 novembre 2018
Cette semaine{joomplu:86} j’ai eu l’occasion de discuter de la mort avec une personne, qui me disait : mais on ne sait rien de ce qu’il y aura après, qui peut le dire ? Cela m’a fait penser à cette petite parabole moderne que vous connaissez peut-être, racontée par le grand-rabbin de France1 :
Marie, mère de l’Église
homélie de l’ouverture de la neuvaine à Notre-Dame des Joyaux, Montœul-au-Bois, lundi de Pentecôte 2018
La première lecture{joomplu:168} nous a connectés au drame de l’humanité qui s’est éloignée de Dieu. Dans la personne d’Adam, c’est toute l’humanité qui se trouve mal à l’aise avec Dieu, qui le voit comme un accusateur, qui a peur de lui et cherche à se cacher de lui, à se dérober, à lui tourner le dos pour n’en faire qu’à sa tête. Quand l’homme fait cela, il cherche une solution à son mal en accusant les autres : c’est la femme que tu as mise à mes côtés ! C’est le serpent ! Aujourd’hui encore, l’homme insatisfait reporte la faute sur les autres. Nul ne pense à changer d’abord son cœur. Et c’est ainsi que commencent les rivalités, les trahisons, puis les guerres.
l’avantage de la foi
homélie de l’Ascension 2018
Nous souffrons{joomplu:162} parfois de ne pas pouvoir montrer Celui en qui nous croyons. Le montrer à ceux qui pensent que notre foi c’est une crédulité qui nous fait gober des choses absurdes. Le montrer à notre cœur aussi, lorsqu’il doute ou est découragé. Cette fête de l’Ascension vient nous fortifier : c’est dans notre intérêt qu’Il est parti, notre Christ bien-aimé. Il n’a pas quitté cette Terre pour nous compliquer la vie, mais pour nous permettre de vivre de l’Esprit Saint. « Il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. » (Jn 16,7)
Dieu est-il là ?
homélie de la fête de Marie Mère de Dieu, 1er janvier 2018, Igny
On peut{joomplu:543} dire que les bergers et leur message tombent à pic dans l’étable de Bethléem. Sur les tableaux de la Nativité Jésus est souvent tout luisant dans son berceau et sa gloire saute aux yeux. Mais en réalité, si on s’en tient aux récits évangéliques, il devait y avoir bien peu de choses qui soulignaient la splendeur de l’événement. Depuis la parole de l’ange à Marie et l’émerveillement d’Élisabeth neuf mois auparavant, les indices de la proximité de Dieu étaient plutôt négatifs. Comment pouvait-il se faire que celle qui serait la mère du « Fils du Très-Haut » (Lc 1,32) doivent se mettre en route enceinte jusqu’au cou pour traverser la Palestine et atterrir dans une ville où personne ne peut l’accueillir ? Comment le Fils de Dieu doit-il naître dans une étable et être couché dans une mangeoire, même si Joseph avait sûrement soigneusement gratté le mélange de fétus, de bave et de grains qui collait au fond ? Et je vous passe l’odeur et les toiles d’araignée. Si Dieu est avec nous, pourquoi ce dénuement ? La question ne devait pas manquer d’être tapie à la porte du cœur de Marie et Joseph.
célébrer la victoire
homélie de la fête de Toussaint 2018
Quand les Diables{joomplu:188} rouges remportent un match de coupe du monde, beaucoup de gens se rassemblent dans les rues pour fêter la victoire. Une grande fierté rejaillit sur tout le monde et c’est enthousiasmant de participer à cette célébration avec d’autres. Pourtant, cette victoire est éphémère, et ce n’est pas comme si tous les Belges gagnaient le winforlife. Le livre de l’Apocalypse (Ap 7,9) nous met devant une fête qui me fait penser à cette célébration des Diables rouges, sauf qu’ici la victoire remportée est totale et définitive, et qu’elle concerne tous les participants. C’est la célébration de la victoire du Christ sur le mal et sur la mort. Une victoire qui n’est pas qu’un triomphe pour le Christ mais dont chacun peut se revêtir en blanchissant sa robe dans le sang de l’Agneau. Et le moyen courant qui nous est donné pour cela ce sont les sacrements, spécialement l’eucharistie et la réconciliation.
apôtres de la Vie
homélie de la fête de saint Pierre et saint Paul, Institut de théologie, juin 2017
Il n’y a pas{joomplu:204} de disciples que l’on fête avec cette intensité de la fête d’aujourd’hui, hormis la Vierge Marie et saint Jean-Baptiste. Pierre et Paul ont été témoins du Christ, de toute son œuvre, de l’offrande qu’il a faite de sa vie, de sa résurrection par le Père. Ils ont été propagateurs de son règne, afin que de proche en proche tous les hommes puissent avoir accès à lui, le connaître, l’aimer, accueillir son salut.
le salut sans caméra
homélie de la clôture de l’année académique à l’Institut de théologie
Nous avons{joomplu:42} fait connaissance avec le prophète Amos, qui est confronté à l’injustice socialement entretenue (Am 8,4-12). Des gens aisés font les lois pour transformer la société à leur avantage, même si le pauvre doit en souffrir, même si beaucoup doivent être exclus de la prospérité organisée. Aujourd’hui encore notre société montre cette tendance à se couper en deux part. Cela se passe au plan économique ; cela se passe entre ceux qui habitent ici de longue date et ceux qui se présentent comme réfugiés ; et s’ils sont qualifiés de réfugiés économiques, alors vraiment ils ne peuvent pas avoir part avec nous. Ce clivage a lieu aussi de façon plus subtile dans le refus de laisser une place à celui qui est considéré comme un déchet parce qu’il n’a pas été voulu ou qu’il n’est plus capable de s’assumer de façon autonome. Au jubilé des personnes handicapées, le pape François disait il y a 15 jours : « On considère qu’une personne malade ou portant un handicap ne peut pas être heureuse, parce qu’elle est incapable de mener le style de vie imposé par la culture du plaisir et du divertissement. » (homélie le 12 juin 2016) C’est un style de vie semblable que voulaient mener les contemporains d’Amos en dominant « les humbles du pays ».