Le mariage comme le Christ le veut
homélie du 27e dimanche B, 3 octobre 2021
{joomplu:4}Le mariage est la chose la plus naturelle, mais aussi la plus extraordinaire, qui soit. La grande majorité des fiancés que je rencontre sont vraiment de bonne volonté. Très peu peuvent compter sur une foi vivante pour enraciner leur union. Il n’y en a pas beaucoup qui ont entendu ou lu un passage d’évangile depuis moins d’un an. Mais tous veulent s’engager pour la vie. D’ailleurs, deux couples sur trois choisissent cet évangile que nous venons d’entendre. Pourtant, ils vivent dans une culture du divorce, tout comme celle où vivait Jésus. Et il leur faudra mener un combat spirituel pour mener à bien l’aventure de leur mariage.
Avec Dieu contre le mal
homélie du 23e dimanche B, 5 septembre 2021
{joomplu:152} Les lectures d’aujourd’hui nous donnent l’occasion de réfléchir un peu sur la façon dont Dieu combat le mal. Isaïe parle d’une revanche de Dieu contre le mal, et sa revanche est notre revanche. D’abord, cette intervention de Dieu se situe dans un contexte où les gens s’affolent et pensent que Dieu les a abandonnés. Alors Dieu dit par son prophète : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu… » C’est une réaction spontanée et fréquente chez l’être humain confronté au mal : il pense qu’il est seul, que Dieu l’a oublié, ou même qu’il n’y a pas de Dieu. Alors il a peur et il prend des décisions motivées par la peur. Dans la famille, cela crée des divisions et du ressentiment. En politique, cela donne le pouvoir à des têtes brûlées. Pour chacun, cela renferme sur soi et empêche de communiquer et d’aimer.
La Bible est-elle la Parole de Dieu?
homélie du 22e dimanche B, 29 août 2021
{joomplu:526} Mettez la Parole en pratique », nous dit saint Jacques, cette Parole qui a été semée en nous et qui peut sauver nos âmes (Jc 1,17-18). Quelle est cette Parole, afin que nous la mettions en pratique ? Dans un raccourci simplificateur nous pourrions dire : la Parole de Dieu, c’est la Bible… J’ouvre ma Bible et je sais ce que je dois faire ! Pourtant, quand vous essayez, vous restez bien souvent dubitatif. Si vous tombez sur le Nouveau Testament, ça va encore, quoi que… mais que faire si vous lisez « si ton frère cherche en secret à te séduire en disant : “Allons servir d’autres dieux !”, tu devras le tuer : tu seras le premier à lever la main contre lui pour le mettre à mort … » (Dt 13,6ss) ? Pourquoi ne le faisons-nous plus ? La raison ne peut pas être que nous filtrons la Bible d’après ce qu’admet notre culture occidentale libérale. Si c’était le cas, jamais l’Évangile n’aurait pu façonner le monde. Il nous faut trouver un autre principe d’interprétation que l’opinion ou le politiquement correct.
La femme supporter de l’homme et réciproquement
homélie du 21e dimanche B, 22 août 2021
{joomplu:559} Saint Paul compare le lien entre l’Église et le Christ au lien entre la femme et l’homme (Ép 5,21-32). Une fois que nous aurons dépassé une interprétation à la taliban, nous allons y trouver des indications précieuses pour comprendre la façon dont le Seigneur nous aime, et aussi pour enrichir nos relations homme/femme.
La façon dont le Christ aime l’Église, c’est qu’il s’est livré pour elle. Il s’est donné tout entier, il a institué l’eucharistie en disant : « ceci est mon corps livré pour vous », en précisant : « ma chair est la vraie nourriture et mon sang est la vraie boisson ». Pour cela, nous venons d’entendre qu’il est prêt à perdre les disciples qui ne l’admettent pas. Le Christ est l’époux de l’Église dans le sens qu’il a pris l’initiative de l’alliance, qu’il a scellé cette alliance en donnant sa vie sur la croix et en se donnant à chaque eucharistie.
Vivre dans la victoire de Dieu
homélie de l’Assomption 2021
{joomplu:168} Aujourd’hui nous sommes dimanche, jour de la résurrection du Christ d’entre les morts. Et nous contemplons en Marie la réussite de Dieu. il avait imaginé l’humanité comme partenaire de son amour, pour lui faire connaître le bonheur d’aimer. Il avait été interrompu dans son projet par l’ange qui en se rebellant deviendra le menteur, lucifer, l’adversaire, l’accusateur — voilà quelques noms qu’on lui donne. Mais Dieu n’avait pas abandonné son projet. Après un long temps où il se fait connaître à travers les moments du peuple hébreu — nous appelons cette révélation l’Ancien Testament —, il peut venir lui-même arracher au diable le pouvoir de la mort qu’il détenait sur nous. C’est Jésus, né de la Vierge Marie, qui fera exploser la mort en se laissant tuer par ceux qui le détestaient.
Faire connaître Jésus
homélie du 19e dimanche B, 8 août 2021
{joomplu:526}Comment aider ceux qui nous entourent ou ceux que nous rencontrons à entrer dans la foi ? Comment grandir nous-mêmes dans la connaissance de Jésus et l’attachement à sa personne ? Le dialogue du Seigneur avec les habitants de Capharnaüm peut nous éclairer. Jésus vient de dévoiler un peu de son identité : « moi, je suis le pain qui est descendu du ciel ». Mais les gens ne sont pas prêts à accueillir cela et ils refusent. Ils disent : tu es quelqu’un de bien, nous apprécions tes enseignements — ne sommes-nous pas là pour t’écouter ? —, mais nous connaissons bien aussi ton père et ta mère… sous-entendu : nous ne voulons pas te prendre pour plus qu’un homme.
De nos jours également, il y a de pareilles difficultés à accueillir Jésus pour qui il est. Nous les voyons autour de nous. Bien des gens cherchent l’un ou l’autre sage inspirateur de leur vision de la vie, de leur envie d’un monde meilleur, mais ils ne sont pas prêts à dire : Jésus est le Seigneur, le Fils de Dieu venu dans le monde, et je fais de lui le centre de ma vie. En nous également, il peut y avoir certains blocages par rapport à Jésus.
Montrer le cœur du Père
homélie du 16e dimanche B, 18 juillet 2021
{joomplu:557} Jésus, c’est lui le vrai berger. Il est le berger que le peuple d’Israël attendait. Il est le berger dont a besoin l’humanité déboussolée, l’humanité qui est soumise aux décisions de ceux qui cherchent surtout leur intérêt, celui de leur parti, de leur clan ou de leur multinationale. Jésus est le berger qui sait où il doit nous conduire et comment : il nous conduit vers le Père, il est le chemin, la vérité et la vie.
Voici le but : notre Père, la source de notre vie, de notre joie, lui notre espérance, lui que nous cherchons. Aller vers Lui, c’est vivre. L’aimer, c’est trouver le bonheur. Lui unir notre vie, c’est avancer dans la paix, c’est avancer vers la victoire finale, quand il aura achevé son œuvre en nous, quand son amour nous aura rendus éternels, unis à Lui pour toujours.
L’amour cherche des témoins
homélie du 15e dimanche B, 11 juillet 2021
{joomplu:162} Dieu a créé le monde, l’univers entier, par amour. Il veut que nous le sachions, il veut que nous soyons guidés vers lui, vers son cœur. Comment peut-il faire sans nous contraindre ? Comment peut-il faire pour que ce soit par amour que nous allions vers lui, et non par peur ou par opportunisme ? Il a choisi d’envoyer des prophètes, c’est-à-dire des hommes qui acceptent de le servir en disant la parole qu’il leur inspire. Des hommes qui agiront par la persuasion plutôt que par la force, ce qui est une méthode qui correspond à l’amour qu’ils sont chargés d’annoncer. Et si parfois ils annoncent des malheurs et des punitions de la part de Dieu, ce n’est pas sous forme de contrainte, mais d’avertissement. Avertissement que ce n’est pas sans frais que l’on ferme le robinet de la vie et de la vérité, que l’on se détourne de la justice pour choisir l’injustice et le profit aveugle, que l’on met de côté la raison pour se lancer dans la course aux plaisirs passagers.
Un Christ mis en boîte ou un Christ rayonnant ?
homélie du 14e dimanche B, 4 juillet 2021
{joomplu:8} Jésus est-il accueilli pour qui il est ou pour ce que nous voulons bien qu’il soit ? Voilà la question que cet évangile pose à toutes les générations au long de ces 2000 ans d’histoire de l’Église.
Les habitants de Nazareth pensent qu’ils connaissent bien Jésus. Et ils ont en partie raison. Ils le connaissent bien comme homme, ils peuvent parler de sa famille, du métier qu’il exerça au milieu d’eux. Leur témoignage nous est précieux pour nous éviter de tomber dans une vision mythologique de Jésus. Jésus n’est pas un personnage à l’historicité douteuse, né on ne sait trop quand, ayant vécu on ne sait trop comment, mort on ne sait trop dans quelles circonstances. Il y a de plus en plus de gens pour dire très facilement : Jésus n’a jamais existé. Mais cela reflète davantage le progrès de l’idéologie que le progrès de la science. À leur façon, les contemporains de Jésus nous font toucher le concret de sa vie.
La foi et les miracles
homélie du 13e dimanche B, 27 juin 2021
{joomplu:23} Cela me frappe que Jésus impose le silence après avoir ressuscité la fille de Jaïre, le chef de synagogue. Ce serait pourtant une telle occasion de démontrer sa puissance, de clouer le bec aux détracteurs, justement dans un milieu où les pharisiens sont influents. D’autant plus que au tout début de l’histoire de l’Église, dans les Actes des apôtres, on dit que le Seigneur rendait témoignage à l’annonce de la Parole par les apôtres, en opérant des signes et des prodiges par leurs mains. (Ac 14,3 ; voir Mc 16,20 ou He 2,4). Alors finalement, ces signes peuvent-ils soutenir le témoignage, l’évangélisation, si comme Jésus l’Église doit demander de ne rien dire de ces signes ? Comment sortir de ce paradoxe ?
Une chose est sûre, Jésus ne guérit pas pour se faire un nom et attirer toujours plus d’adeptes. Cela lui pèse plutôt. Il arrive ainsi que Jésus est découragé et attristé par les demandes de miracle qu’on lui fait. « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » (Jn 4,48) « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? » (Mc 9,19, dans quelques chapitres, lors de la guérison de l’épileptique).
Voir la puissance de Dieu
homélie du 12e dimanche B, 20 juin 2021
{joomplu:558}L’Écriture aujourd’hui nous montre Dieu maître des éléments naturels. Je voudrais méditer sur sa puissance. Nous n’osons plus y penser, nous préférons croire Dieu impuissant que d’accepter son apparent silence devant les catastrophes d’aujourd’hui. Nous réagissons ainsi parce que nous n’avons plus aucune « crainte » de Dieu. Alors nous n’acceptons pas qu’il agisse autrement que selon nos standards.